lundi 11 décembre 2006

Déjà deux ans dans mon entreprise ! Vivement la retraite !

C'est la grosse déprime ! Aujourd'hui, cela fait deux ans que je travaille comme Contrôleuse de Gestion chez Multicorp&B. , grosse multinationale située dans ce "petit trou de non-verdure" qu'est la Défense et je me rends compte qu'il me reste encore trente cinq ans avant d'atteindre l'âge de la retraite ! Après avoir fait sept entreprises en huit ans (je compte les stages mais vous remarquerez tout de même mon degré de fidélité à une entreprise), je viens de passer la barre record des deux ans dans la même boîte. Cela ne veut pas dire que je m'y plaîs mieux, juste que j'ai arrêté de rêver à l'entreprise idéale et que j'ai bien compris que le problème venait de moi : je déteste travailler !
Au bout de trois mois dans une entreprise, on vit encore l'énorme défi de réussir sa période d'essai ; on se donne à fond pour faire ses preuves. Au bout de six mois, on s'est fait des "collègues-amis" avec qui on aime faire du shopping le midi durant de longues pauses déjeuner. Au bout de neuf mois, on sait qui couche avec qui ce qui met un peu de piment dans les discussions à voix basse, bureau fermé. Au bout d'un an, on a l'impression de maîtriser une bonne partie de son job. Au bout d'un an et demi, on commence à rallonger la durée des pauses café et on passe son temps à critiquer la Direction. Au bout de deux ans, c'est la grosse déprime ! Pas de nouveaux projets, pas de nouveaux ragots, pas de promotion (je suis trop jeune dans la boîte et je ne suis pas la cousine du DRH) et pas d'augmentation ! Au contraire, mon salaire baisse chaque année car, si on considère que je suis augmentée de 1,5% par an et que l'inflation est de 3%, mes revenus baissent donc de 1,5% par an... Les augmentations c'est le gros sujet du moment puisque la période des évaluations de fin d'année approche et avec elle la révision des salaires (à la baisse, comme je vous disais)... Personne ne se fait d'illusion bien sûr mais ça permet d'alimenter les conversations du matin devant les distributeurs automatiques de beuvrages infectes.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Moi, ça fait moins de deux ans, mais j'ai l'impression d'être déjà au même niveau de désillusion.

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,
c'est fous comme je me reconnais dans cette description. Moi aussi je n'espère plus rien de mon travail. Par contre, contrairement à Valentine, je n'ai pas du tout hâte d'être à la retraite. Moi mon plan, c'est de me faire un max de blé et d'arrêter de travailler pour faire le plus de voyages posibles.
En attendant, ces beaux jours, serrons nous les coudes, nos autres, jeunes travailleurs!
Isabelle

Anonyme a dit…

Oh la la que c'est triste tout ça, surtout qu'on passe tout de même 3/4 de notre vie au boulot...
La situation de l'emploi n'est pas rose en France, mais cela ne devrait pas nous forcer à faire qlq chose qu'on n'aime pas (aller voir détester)... D'un autre côté on peut aussi apprendre à aimer ce qu'on fait.
Perso, moi j'ai recommencé à zéro en venant à Montréal. Alors que j'étais cadre en France (dans la gestion aussi). Je ne regrette rien car après 3 ans (dans la même boîte) j'ai énormément évoluée jusqu'à dépasser mon niveau là-bas. Mais c'est vrai que le contexte nord-américain est différent, mais j'encourage tous ceux qui sont assez forts pour partir de venir voir un peu ici !
Contente de te lire, grâce à une pub de Christine sur toi ;)

Valentine Constant a dit…

Merci pour tes conseils !
J'imagine bien que la culture nord-américaine doit être bien différente qu'en France !
Et tu fais toujours de la gestion ? Tu es partie en ayant déjà trouvé un job ?

Anonyme a dit…

non, aucune garantie ni même de contact côté boulot.
Et je quittais un poste de cadre !
Mais l'emploi est hyper florissant à Montréal, tu as vraiment du choix mais le plus dur c'est de décrocher le premier emploit et d'accepter de recommencer assez bas dans l'échelle.
Ensuite ça va presque tout seul :)